« La création du PEA-PME est une excellente nouvelle ! » L’enjeu est majeur : accroître sensiblement les flux d’épargne vers les PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI) innovantes. Ce sont elles qui créent nos emplois et la richesse de la France.

Annoncé en mai 2013, en discours de clôture des Assises de l’Entrepreunariat par le Président de la République, le PEA-PME est entré dans sa phase de déploiement le 4 mars 2014 avec le décret publié dans le cadre de l’application de la Loi de finances 2014.

Le PEA-PME est un Plan d’Epargne en Actions dédié aux PME et aux ETI cotées et non cotées. Ses modalités d’ouverture sont identiques à celles du « PEA classique », et il bénéficie des mêmes avantages fiscaux. PEA, et PEA-PME sont cumulables !

les particuliers peuvent ouvrir leur PEA-PME dans un établissement différent de celui dans lequel est détenu leur éventuel PEA. Le plafond des versements de ce nouveau Plan fixé à 75 000 € (contre 150 000 € pour le PEA).

Selon les anticipations des spécialistes, le PEA-PME pourrait générer chaque année entre 1 et 2.5 M€ de liquidités en faveur des PME et les ETI éligibles.

La grand mérite du PEA-PME est d’orienter le projecteur sur la clausse d’actif qui recèle d’excellentes opportunités d’investissement : les petites et moyenne valeurs cotées. Des performances boursières supérieures au grandes valeurs, sur courte, moyenne et longue périodes, couplées à moindre volatilité rendent cette classe d’actifs très attractive pour un placement à horizon de 3 à 5 ans.

Les critères d’éligibilité des entreprises au PEA-PME (effectif < 5 000 salariés et CA < 1.5 MM€ ou bilan < 2 MM€) orientent l’univers d’investissement vers les PME françaises innovantes. Ces critères doivent s’apprécier sur la base de données de la société pris au niveau Groupe. L’étude des liens capitalistiques tant amont qu’aval que règles de consolidation des données rend particulièrement complexe la détermination de l’éligibilité des titres des société émettrices. Bercy, dans un soucis de simplification, a demandé aux entreprises française de déclarer leur éligibilité. Qui des entreprises européennes ? Cette démarche devrait donc favoriser l’orientation des flux vers les fonds investissant en PME françaises.

Le spectre d’investissement exclut certaines ETI « gourmandes » en intensité de main d’oeuvre pour se concentrer sur les entreprises les plus créatrices de valeur ajoutée… les plus innovantes.

Sur la place parisienne, environ 430 sociétés cotées (Alternext, Eurolist C/B) sont éligibles au PEA-PME. 40 % de ces valeurs ne font l’objet d’aucun suivi d’analyse financière par un bureau de recherche. L’investissement dans ces PME est un travail de spécialiste.

Le financement de « l’économie réelle innovante » est potentiellement créateur de valeur à moyen terme pour les entrepreneurs et les actionnaires.